Quelle gestion de la ressource en eau pour une meilleure résilience face au dérèglement climatique ?

Publié 03-07-2019 par kdelajoud -

L’article : « Expliquez-nous… Les assises de l’eau »,

France Info, 01 juillet 2019 | Emilie Gautreau

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/expliquez-nous/expliquez-nous-les-assises-de-l-eau_3493095.htm

De quoi parle-t-on ?

Indispensable à la vie, aux écosystèmes, à l’agriculture et autres activités économiques (loisirs, énergie, etc.), la ressource en eau subit des pressions importantes qui devraient être accentuées par le changement climatique. Partie intégrante du Pays Basque, territoire côtier où de nombreux cours d’eaux jalonnent le paysage, cette ressource a souvent été considérée comme ‘une force’. Néanmoins, il est aujourd’hui sans conteste que sa vulnérabilité aux effets du changement climatique fait l’objet de nombreuses préoccupations.

A noter :

Différentes études ont été menées au Pays Basque afin de caractériser les projections de la ressource en eau sur le territoire (étude Adour 2050, AcclimaTerra). D’après elles, le Pays Basque risque de connaitre une diminution des précipitations moyennes - à l’origine d’un assèchement des sols – mais également un renforcement des pluies violentes - et donc du risque d'inondation. Le volume d’eau disponible dans les nappes phréatiques s’en trouvera dès lors amoindri. La Nouvelle-Aquitaine sera par ailleurs l’une des régions françaises les plus impactées, dès l’horizon 2050, par une baisse du débit des cours d’eau (-40% d’ici 2050), avec des étiages (le plus bas niveau atteint par un cours d'eau ou un lac) plus sévères qu’aujourd’hui. Le changement climatique pourra aussi engendrer une augmentation de la température des eaux de surface et une élévation importante du niveau de l’océan.

Ces bouleversements ne seront pas sans effet sur la qualité des eaux, superficielles ou souterraines (par exemple, l’accroissement de la température réduira la teneur de l’eau en oxygène, composant fondamental pour la vie des écosystèmes). Une perte de qualité de l’eau toucherait un pan important de la population. Outre cet aspect, les évolutions contraintes par le changement climatique pourraient avoir un impact fort sur les besoins des différentes activités du territoire pour lesquelles l’eau est une ressource nécessaire : l’agriculture, aussi bien d’élevage que de culture, l’industrie, le tourisme... Un conflit pourrait alors émerger pour prioriser les accès à cette ressource.

L’évènement :

Le ‘grand cycle de l’eau’ correspond au cycle naturel du mouvement perpétuel de l’eau sous tous ses états : évaporation, précipitation, ruissellement, infiltration.

  • Le ‘grand cycle de l’eau’ correspond au cycle naturel du mouvement perpétuel de l’eau sous tous ses états : évaporation, précipitation, ruissellement, infiltration.

 

 

  • Le ‘petit cycle de l’eau’ est un cycle artificiel élaboré par l’homme pour capter l’eau, la traiter si nécessaire afin de la rendre potable et pouvoir en disposer à volonté, en ouvrant simplement son robinet.

 

 

Figure 1 - Le grand cycle de l'eau et le petit cycle de l'eau

Source :  Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie

Lundi 1er juillet s’est achevée la seconde séquence des Assises de l’eau. Alors que la première partie des Assises portait davantage sur le ‘petit cycle de l’eau’ et la réduction des fuites, cette seconde partie mettait quant à elle le ‘grand cycle de l’eau’ à l’honneur. Economie et partage de l’eau, protection de la ressource, solutions fondées sur la nature… L’adaptation au changement climatique était inscrite en filigrane des réflexions. Ainsi, plusieurs pistes visant à améliorer la qualité de l’eau et planifier son utilisation en vue d’une gestion durable ont notamment été identifiées par les participants, telles que permettre aux collectivités de faire varier le tarif de l'eau en fonction de la façon dont elle est consommée et en fonction des saisons ; restaurer les écosystèmes aquatiques en restaurant 25 000 km de cours d’eau d’ici 2022 ; faciliter l'utilisation des eaux de pluie ou des eaux retraitées pour arroser les pelouses ou laver les voitures.

Alors que les conséquences du dérèglement climatique sont d’ores et déjà perceptibles, il est aujourd’hui nécessaire de lutter contre ses conséquences déjà visibles et travailler dès maintenant à l’adaptation du territoire à ces nouvelles contraintes. Un changement profond se joue, en ce qu’une évolution du modèle économique actuel semble nécessaire. Ainsi, c’est collectivement que doivent être construites les solutions pour permettre au territoire et à l’ensemble de ses acteurs d’adapter leur gestion de l’eau.

Et selon vous, quelles mesures permettraient de contribuer efficacement à rénover notre gestion de la ressource en eau et à renforcer notre résilience face au dérèglement climatique ?

Pour aller plus loin :


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